La fête organisée par Ault Environnement le samedi 16 septembre 2023 a rassemblé près de 120 personnes avec des effets sonores et de couleur.

Les participants sont descendus sur l’estran vers 19 heures, à marée basse. La remontée a eu lieu vers 20h, à l’heure du coucher du soleil (voir le film d’Ault Environnement). Cette animation a fait l’objet de trois articles de presse les 15, 17 et 21 septembre.

A 18h30, avait été matérialisée et présentée la limite du danger d’éboulement de la falaise prévue pour 2024, selon le Plan de Prévention des Risques, si la falaise non protégée continue à reculer au rythme de 35 centimètres par an. Cette limite passe au milieu de l’espace récemment bétonné et embelli sur la côte de la Montagne. Cela interroge sur la cohérence dans le temps des investissements publics. Quand interviendra la protection du pied de la falaise sur les 160 mètres non protégés à ce jour ?

A 17h, dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine, Ault Environnement a organisé une visite historique du bord de mer sur la digue 83 pour 33 participants.

La position municipale sur la prolongation de la digue 83

Ault Environnement réclame depuis 2013 la prolongation de la digue 83. Les deux listes opposées candidates pour l’élection du conseil municipal en 2014 et en 2020 ont inscrit une telle prolongation dans leur programme.

Le maire, Marcel Le Moigne, présent à l’assemblée générale d’Ault Environnement le 26 août dernier a jugé, concernant le prolongement de la digue : « 100% des aultois y sont favorables. C’est un dossier lourd pour lequel on a besoin de l’Etat. On essaie de garder le dossier sous pression » (Courrier Picard du 28 août).

Le maire avait répondu dans le Courrier Picard du 8 août à l’avis d’Ault Environnement sur l’aménagement du centre bourg inauguré le 24 juin. Notre association avait pointé une incohérence entre les travaux d’aménagement du centre-bourg près de la falaise et une absence de protection contre l’érosion dans la côte de la Montagne. Le maire avait déclaré : « Notre position est claire. C’est une nécessité de protéger ce pied de falaise et on fera le maximum pour obtenir ce prolongement (de la digue 83). Mais immédiatement, c’est utopique ». Il avait ajouté qu’il faut d’abord consolider ce qui existe déjà et constaté à ce sujet : « C’est vrai qu’on nous a un peu perdu de vue ». Il avait annoncé des travaux d’enrochement fin 2023-2024-2025 qui seront réalisés par le Syndicat Mixte Baie de Somme Grand Littoral Picard pour le compte de la CCVS (Communauté de Communes des Villes Sœurs) dont c’est la mission de financer la gestion du trait de côte.

Ault Environnement demande avant tout l’ouverture d’un débat public et la publication des études menées sur le sujet.